Dans un petit pays loin de la capitale
J'aimerais plus souvent, promener mon ennui
Quand le cafard me prend que tout part en dédale
J'aimerais plus souvent, y passer quelques nuits.
Protégée par les murs de la vieille maison
Sans crainte des soucis, je dormirais enfin
Du sommeil de l'enfant satisfait et profond
Sans crainte des soucis, j'oublierais mes chagrins.
Réveillée le matin par le chant du pinson
J'ouvrirais les volets, pour guetter le soleil
Qui joue à cache-cache au bord de l'horizon
J'ouvrirais les volets, pour goûter sa merveille.
Préférant rêvasser dans les vieilles ruelles
Je prendrais tout mon temps, et peu importe l'heure
Pour retrouver la paix j'irais à la chapelle
Je prendrais tout mon temps, pour oublier les heurts.
Et dans le vieux lavoir je nettoierais mes peines
Par les saules abritée, je confierais mes pleurs
A la douce fraîcheur de la belle fontaine
Par les saules abritée, j'attendrais le bonheur.
Je sais qu'il est là-bas à courir la campagne
Je n'en prendrais qu'un brin, avant de m'en aller
De ce coin merveilleux vrai pays de Cocagne
Je n'en prendrais qu'un brin, suffisant pour l'aimer...