Nous chanterons des chansons brésiliennes
en regardant la mer
des chansons mexicaines et plongeant dans tes yeux
je te dirai des mots aux délaveurs obscènes
nous écouterons les paroles lointaines
venues
et nus ensemble sur la grève nous nous ferons des gestes
aux libertés impures dans les nages essentielles
des nuages oragés
nous serons dans l'enrage
comme des tempêtes soudaines
tu ne seras la reine
de notre vastitude essentielle habitude
j'arracherai tes chairs avec mes dents aiguës
nous serons des enfants des adultes jeunes ou vieux
amants d'évènements
avec déferlements les terres fleurant le sang
j'arracherai tes dents avec mes chairs sanglantes
nous détruirons les anges
comme on brûle les corps
les cendres ne seront douces qu'en devenant le sable
des bateaux imbattables descendront des fleuves
aux crues des maladives
tu ne seras amante que défaite de vents
les chevaux emballés
devenus pailles putrides
mon visage assemblé de tristesses
n'aura plus de caresses simplement des carences
on mélange nos sueurs pour vivre des océans
Nous n'écouterons que les silences mortels
nous entendrons les mots qui noient leurs silencieux
dans les lacs inconnus qui se colorent de noirs
Je ne te verrai plus même si tu m'appelles