J’aime cette poésie
Qui va au fond des mots
Qui traîne les idées comme des galets de mers
Donnant un sens à vivre
Des images nouvelles sur des idées anciennes
Qui fait fi des contraintes et cherche les contraires
J’avance sur des chariots
Aux cahots impossibles mais qui construisent la suite
Et nous portent vers des villes
Aux rumeurs inconnues
J’aime qu’on mette nues
Les idées et les flots
Qu’on irrigue les déserts pour construire des jardins
Sans savoir qui nous mène
Nous entraîne ailleurs
En regardant l’autre
Et se dire qu’il n’est rien de meilleur
Que plus rien ne ressemble à ce que nous étions
Que le vent qui se lève reste un air d’émotions
Mais que nous sommes neufs en exprimant l’ancien
J’aime que croire aux folies
Donne des sens nouveaux dont on n’a plus la honte
Qu’on peut dire tout haut
Et que monter sur l’eau ou chanter en pleurant
Faire l’amour sur la nuit
Regarder l’autre nu
De corps autant que d’âme
N’a plus rien d’affligeant
Je ne vous combats pas et ne suis pas pourtant
Le Pachamama qu’on me met sur le dos
Cette grande couverture qui ressemble au poncho
Porté par les frileux
Pour cacher leurs talents
Et cherche dans vos écrits
Le plus secret de vous
A bon Poète salut
Et que rien ne vous trouble
Mais restez vigilants
Et ne m’écoutez pas
J’aime cette poésie qui va au fond des mots