Dites-moi Monsieur Lepreste
Est-ce bien vous qui demandiez
Que je vous donne de vos nouvelles
Pour savoir dans quel quartier
Se planquent vos morceaux de cervelle
Est-ce bien vous qui nous chantiez
Les mots les vôtres venus
En poésie de ceux écrits
De Ferré, à Caussimont
Vous qui viviez prés de Ferrat
La même région
Le même village
Vous qu’on a tant oublié
Parmi ceux-la qui savent faire des chansons
En poésie avec le fond
Des tourments, des amours des soucis des hommes
Des miens des autres
Comme les vôtres
Je vous savais comme un apôtre
Un vrai pas ceux qui sont Saints ici ailleurs qu’on canonise
Mais ceux qui vivent
Et qu’on ne cherche jamais pourquoi ils vivent
Comment ils font pour dire
Les désespoirs ou les désirs
Dites-moi encore de vous
Que je vous donne de vos nouvelles
Sur cette route bien trop tôt prise
Mais je vous dis que tout va bien
Que certains
Encore vous prisent
Je vous écoute chaque matin
Et je vous donne dans la lumière
De ma maison qu’on nomme marine
De vos nouvelles
Monsieur Lepreste je me demande
Si tout va bien
Car la charrette des grands talents
Roule si vite
Qu’elle se vide