J’ai vu l’homme mort qui pleurait
Sous la pluie
La femme assise sur son lit
Qui priait le monde a basculé dans la folie des autres
Me voici acculé
J’ai vu l’enfant des planètes grandir
Dans cette peur
Le vent venu d’ailleurs
D’une autre galaxie on dit certes on dit
Qu’il apporta le feu la guerre et les misères
Mais que ne dit-on pas
Sans savoir ce qu’on dit la rumeur s’amplifie
Moi j’ai vu cette nuit dans le chaud de mon lit
L’âme de l’homme mort collé sur mon plafond
Mes portes des enfers
Une illusion allusion à Rimbaud visionnaire
J’ai vu la mer-folie
La mer-beauté
Ses milliers de sorcières
Ses ogres affamés comme des sangsues sueuses sur mon corps
L’amoureuse délaissée celle qui le croyait encore
Cette brusquerie soudaine
D’un désamour soudain
J’ai vu mille milliards de choses mille milliards de gens
J’ai vécu dans ces temps milliards d'années
Les portes de l’enfer ouvertes
Une saison d’une illumination
Allusion à Rimbaud
J’ai vu le nécessaire et l’inutilité
Sans jamais savoir choisir
Cette femme adultère qui dit pouvoir aimer
Se louer aux démons comme une prostituée
Je voyage maintenant avec un homme mort
Ce qui n’est pas facile
Je ne vous offre plus aucune facilité
J’ai peur d’être méchant
De ne rien expliquer
Je suis un homme simple et apeuré
M’a soufflé
Blumenthal
* Poète Américain