Lune
Seul, debout, face à une telle immensité
Si proche d’un nouveau pas pour l’humanité
Muni d’un drapeau coloré «prêt à planter »
Je voudrais m’élever, me lancer et voler
Je rêve d’enlever ces semelles plombées
Par ces décennies d’avancées civilisées.
Surpris par ce silence, je cherche mon ombre
Mais c’est le néant sur cette boule si sombre
Une face qui n’a vraiment rien à cacher
Une mer triste au reflet gris bien trop tranquille
Sans souffle de vie, sans trace d’humanité
Soudain, j’ai peur si loin de tout, si loin de vous
Je jetterai bien ce fanion sans importance
Mais pour quelle autre mission et pour aller où ?