Réveille matin

Le réveille matin
me tire du sommeil où je revais ravi
je suis tel un pantin
des bribes de la veille me relient à la vie
j'étais bien dans mon rêve
mollement assoupi dans les bras de Morphée
mais les rêves s'achèvent
s'envole l'utopie disparaissent les fées
les odeurs et les bruits
dessillent mes paupières sur un flou cotonneux
la couleur d'aujourd'hui
sera-t-elle lumière ou d'un sombre brumeux ?
je suis là dans mon lit
sur le dos allongé je me frotte les yeux
a moitié en repli
à moitié engagé
j'egrène mes voeux pîeux
S'itensifie le jour
il balaie ma torpeur de sa réalité
teintée comme toujours
du pire et du meilleur
et de banalité...

c'est un réveil étrange mais à la fois questionnements, sincérités sans trop de hurlements mais qui dit que chaque minute vécue est porteuse de la minute suivante... Merci encore de cette sincère réalité qui me remet à vivre chaque fois que je te lis, car mes réveils ne ressemblent jamais à celui-ci, ils se débattent dans l'absurdité ainsi que dans la colère d'exister.

Merci de ta lecture Pierre-Louis. Chacun son univers et n'est ce pas précisément à la différence que l'on peut s'enrichir ?

Merci de ton commentaire.

Roger.

J'y ressens, en ce poème, comme une certaine espièglerie, une envie de vie, et qui revient...au-derrière des mots, une petite voix qui dit "le rêve, c'est bien, mais quelle sera donc l'aventure de ce nouveau jour de vie ?", une curiosité, une envie de découvrir qui revient, chaque matin, et peut-être, je pense, un de vos traits de caractère exprimé en ce poème.

Le pire, le meilleur, et la banalité...tout cela en une seule question.

Et il y a une joli musique, pesque en sourdine, en ce poème, une petite musique matinale, dans l'éveil, les sens qui s'ouvrent, doucement, et ça ressort très bien.

J'y ressens aussi un quelque chose de l'enfance...peut-être cette musique...une clochtine qui sonne et qui vient de loin...et c'est fort plaisant

Amitiés.

Merci de toute cette "pluie" de rssenti à la lecture de mon poème, il m'est sorti spontanément, je ne saurais moi-même en expliquer véritablement les motivations qui m'ont amenées à l'écrire, sans doute une besoin de continuité de vie dans le temps qui passe.

Encore Merci.


Roger