Désir, subtil et tremblant instant de ferveur
Quand le cœur et la chair palpitent sans comprendre
Quand le vent printanier chante d’un ton rêveur
« Faut-il brûler ses ailes, fuir, ou bien s’éprendre ? »
Renaître... Jusqu’à quand ? Jusqu’au prochain automne ?
Renaître avec l’azur, l’âme remplie d’odeurs
Des champs fleuris de mai où l’espoir papillonne
Et désirer toujours avec force et ardeur
Désirer le soleil, la pluie et la tempête
Désirer la folie d’un baiser transcendant
Désirer la flèche mystérieuse qui guette
Les prisonniers d’amour au cœur indépendant
Désirer la lumière et les longs soirs d’orage
Désirer la caresse où naît l’éternité
Et désirer la vie, avec fougue, avec rage
S’enivrer des parfums des fleurs de volupté...