A l'aune de la nature

A l'abord d'un torrent
seul face à la montagne
je me sens tout petit
plus de grade de rang
l'humilité me gagne
de suite et m'engloutit

Quand l'immense océan
renvoie ses jets d'écume
ses algues ses embruns
je suis sur mon séant
pris par ce que je hume
je ne suis rien qu'un brin

Quand la fraîche forêt
fait chanter ses ramures
au-dessus de mon front
je me fige en arrêt
je ne suis qu'un murmure
une feuille un mucron

Face aux feux de l'aurore
à leurs jeux de lumières
je me sens chaviré
le jour qui se colore
me réduit aux poussières
de mon ombre étirée

Quand l'eau part en cascades
que claire elle serpente
que sa note ruisselle
quand dans son escapade
j'ai les yeux qui l'arpentent
je ne suis que tesselle

Quand la saison foisonne
face à toutes les sources
et fruits entrelacés
au printemps qui bourgeonne
parmi tant de ressources
je me tiens effacé...

Nous sommes simple élément d'un tout immense, et il est bon, de mon humble regard, d'être grain parmi les grains...de nos sens, nous jouissons des noeuds d'avec le vivant, qui vibre, et ce poème envolé me ramène à tout ce que j'aime.

Amitiés.

tout petit enfant de la Terre Mère... c'est bien de le reconnaître!

Merci de ta visite Elfée.

Roger.

Merci de ton agréable commentaire pluie, en m'excusant du retard à répondre.

A bientôt !

Roger