Celui qui tue
L’homme la femme celui qui pousse l’horreur
Au paroxysme
Doit être jugé
Sauf si…
Celui qui tue est habillé sous commandements
Sniper qui tue l’enfant
Caché derrière un mur dans les bras de son père
Ou ceux debout qui urinent sur des cadavres en s’amusant
Ceux qui promènent au bout des laisses
Un ennemi un homme pourtant
Comme un chien à quatre pattes
Celui qui sous son autorité autorisée
Entasse des hommes nus
En s’amusant
Celui là sous le prétexte d’être un soldat
Doit être vénéré.
Celui qui tue
Doit être soumis aux jugements
Sauf si…
Celui qui tue
Caché dans son palais tyran
Avec ses bombes et ses obus
Détruit les villes cet assassin
Qui vit dans ses appartements sans discrédits
Qui en s’amusant dans sa tuerie
Vit dans nos aveuglements
Celui qui tue n’aura jamais mes assentiments
Celui qui assassine sans discernements
L’humanité en cadavres persistants
Pour garder son pouvoir en écrasant
Celui-là n’est pas soldat
On le dénonce en le laissant tranquille dans son palais
Celui qui tue doit être jugé
Sauf si…
Sauf si je vais le nez en l’air
En continuant à faire des vers
Sur mon nombril et mes tourments
Ou à décrire le printemps la source claire
Ce qui est dit depuis mille ans
Je deviens maintenant celui qui tue ma poésie
Je dois rester un militant