Les Bois de l'Amour...

Ses cheveux entremêlés de branches
Scintillaient d’une lueur blanche
Sa peau verte, son odeur de forêt
Son allure tout entière me charmait

Dans sa main une rose,
Il prenait la pose
Sur son corps pousse le lierre
Mais il faisait l’affaire !
Ses dents tâchées de mûres,
Il battait la mesure
Je l’ai fait en peinture
Redoutant une rupture

Il chantait des refrains
Déclamait des quatrains
Ne connaissant pas la faim
La sève seule était son vin
Nous flânions main dans la main
Ce bonheur connaîtrait une fin !

Je ne peux dire s’il était un Dieu des bois
S’il en était gardien, messager ou Roi
Il tenait à moi, je le crois dur comme fer
Fidèle protecteur des hiboux et des cerfs
Son monde ignorait toutes nos guerres
Le sang ne pervertissait pas son air

C’était un lutin ou alors un elfe
Parcourant en dansant la selve
Incapable de cruauté et de haine
Vivant entre les hêtres et les chênes
Cette Nature qu’il incarne…je l’aime !
Il m’a laissé seule au bord du lac
J’ai rassemblé mes affaires, mon sac
Le feu fumait encore non loin de là
Mon cœur voulait encore sentir ses bras
Effeuillant une marguerite, je souris
Il m’aime, un peu, beaucoup, à la folie !
Je reviendrai le voir, jamais ne le quitterai
Sa caresse est le vent soufflant dans la forêt
Ce spectacle ma foi, me rends beaucoup plus gaie…
Qu’il fasse chaud ou bien frais, à jamais je le chérirai !