Six tables, vingt-quatre chaises, quatre personnes.
Les vents.
Le Khamsin, le Chergui,
Les Haboobs, Le Dzhari,
Tous boursouflent et raflent les peines.
Pourtant, les gens disent « je ».
Ils commencent à vivre.
Ils échangent comme les rafales le font.
Ils brassent.
Des mots doux, des vocables d’indépendance.
Et la liberté qui a le sang des libertés du monde.
Ainsi filent les rêves de Tunisie, d’Egypte,
Les alizés de nord-est, des rêves Guaracha de cuba,
Les rêves de tous les endroits sous les chapes,
Une chape, toit, sol et terrasse
Qui supporte six tables, vingt-quatre chaises et quatre personnes
Aux angoisses qui bruissent
Et la liberté dans toute sa possibilité.
Le vent fend
Mais tout s’acquiert
Et tout est.
Alors, ils s’enlèvent du monde,
S’extirpent quelques instants,
Le temps d’une goutte d’eau qui tombe
De la plus haute lactation dans un mélange abyssal
Et même délayés, ils sont,
Même dilués plus encore, ils sont.
Mais, ils ne le savent pas ?