Au matin, nous prenons d’une tournure
Pour poser dans un autre
Et la journée s’esquive comme cela,
En un temps, caoutchouc mou,
Sans mémoire de formes,
Ferments aussi,
Tableaux encore nous y harponnent.
C’est encore l’aube, grâce et pudeur,
C’est un ton de myrtille infiltré par la lune,
Le jardin soupire sous la fraîcheur
Et la loupiote chinoise,
La lanterne excentrique,
Présume les arbres.
On voit, on croit ou mieux, on devine.
La lune conclut la nuit.
Elle transfuse. Elle transite.
Elle glisse comme elle vêt.
Elle parle de nous dans ces voyages
Et s’en inquiète.
Comme des feuilles exigées par l’ombre
Qui se distendent pour s’ensevelir de lumière,
Le rêve.