Je suis le corrélat de très vieilles histoires,
L’épilogue d’un conte à l’écrivain perdu,
Le fruit d’amours floutées dans le temps distendu,
Le fils dont les aïeux ont quitté nos mémoires.
La nature en reflux et flux aléatoires
M’a conçu du hasard et d’un malentendu ;
Mon cri comme un appel est resté suspendu
Et depuis tous mes choix sont éliminatoires.
La pente qui serpente au flanc du tourbillon
Emporte en l’aliénant mon destin vers le fond
Jusqu’à l’antre où paraît la seule chose sure ;
Et lorsque je verrai la Terre s’entrouvrir,
Je sais qu’à l’instant noir, avec sa mante obscure,
L’oubli comme un linceul viendra me recouvrir.
1r novembre 2012