La marée dévissée

Tu perds l'équilibre au milieu du désert
Les yeux en voyage en dehors des hommes

Tu as délié tes chaînes décapsulé la rouille
Battu à vie la boussole au soleil couchant

Juste ton nom
Personne pour te jeter la première terre

Dans tes mouvements éphémères à la recherche d'un temps
Du temps qui n'existe pas
Du sable crisse sous tes dents
La fleur mâchée au fond de la bouche
Le jus avalé en sirop d'érable

Que cherches-tu devant toi
Que laisses-tu derrière toi
Des ombres pour quereller la lumière
Les whispers ne consultent pas tes désirs
Alors ouvre la prison des abeilles
J'avalerai la forêt entière
La tête haute jusqu'à la cime

Que croire de nos illusions marquées sur les rives
Que serons-je ensemble dans deux minutes deux ans
Et demain

Demain ajourne son pas de nuit
Je feel fool le coeur tricoté d'amour
Un deuxième pull contre le vent
Roulé en boule
Pour évaluer le degré d'urgence

Au creux de mon ventre

Bravo Agnès toujours aussi forte dans tes avancées qui me surprennent mais ne me déstabilisent pas.
Peu de commentaires ou trop pour tout exprimer ici, je suis ta route ne te déroute pas même de loin en loin un petit signe fait du bien.
Merci à toi.

Une sonorité quelque peu nouvelle en première impression, j'en aime les images...

merci Lilou de dire " comme on apprend en se laissant porter en dehors de ses habitudes... C'est exactement ça qui me trotte en tête, et tu as trouvé les mots. c'est important de bousculer les autres car on se bouscule soi-même.

Oui c'est important il faut juste oser!.. ou avoir bu?! non, je plaisante, il faut aussi se laisser aller à se laisser aller... pas évident, mais on avance, hein?! On s'en prend plein pour pas un sou parfois mais... on avance! et on s'ouvre, sans aigreur... on essaie, tu vois bien, toi aussi! (derrière les mots)

Merci pour ce beau partage Agnès.