de l'autre côté de ce côté-ci
de tous les côtés
elle est venue dans l'ombre tapie
froissée chaude comme une seconde
à la force vive d'une insomnie
juchée sur des chevaux fous bravés
emballés ou malades la vie folle
sur cette sérénade
dans le cri de la mer océan meurtri d'abandons
elle est venue cette folie
au soleil couchant des braises en clartés de tes yeux
le ventre gonflé d'amours comme si
et quoi aussi
cette meute d'aboiements retenus au fond des goges
qui crèvent mes silences
elle gît
Elle s'appelle Marelle
Je me roule pattes en l'air anormal content
quand
tu oses caresser mon ventre jusque dans l'antre bleu
de tes jambes je me noie
aspirant le peu d'air encore cette source d'effrois
qui suinte à peine ouverte déjà séchée
je suis encore pataud pour remonter à la naissance
ton poème qui t'encense
une grotte d'ambre m'attire de ce côté- ci de l'autre côté de tous les côtés
mes regards fuient m'abandonnent me rendent aveugle
tant ils s'étonnent d'être encore étonnés
Prendre la main de la Sybille
avec Horacio
Elle s'appelle Marelle
Elle est venue cette pluie transpirante
je sais soudain où je suis né
je sais soudain de qui je viens et des endroits insoupçonnés
silencieux secrets de paroles
je suis parfois envahi de grandes lassitudes
somnolantes
de tous côtés
je te présente l'homme l'autre comme moi identique
le même et toi femme qui enflamme les ondes
dans les cris de lamer
de ce côté-ci de l'autre côté
de tous les côté
Je ne trouverai jamais assez de temps pour tout rattraper
Elle s'appelle folie