brûlements

je voudrais rencontrer quelqu'un à aimer
qui soit dans ma présence
que la mer ne soit plus ce liquide mouvant
qu'elle devienne forêts
où je mettrai le feu
que mes tableaux d'écrits se consument aux vents
et que je sois poussé dans un creux de folie
j'aimerai qu'on nous lie
qu'on découpe nos corps qu'on nous colle à l'envers
toi mes membres et moi tes univers.

J'accrocherai l'étoile au revers
comme un costume de fruits attachés sur l'éclair
qui pendent lamentables dans mon âme détruite
il me semble que la fuite
entre dans mes courants que le fleuve s'engorge
orgueil de mes démences je ne suis que naissances
et mort qui se défend
j'arrive parfois criant sans sortir de ma gorge
le moindre hululement
j'aborde sur des gens les griffent de morsures
et dans la démesure
ne trouve qu'un élément
cette horrible sentiment
que tu ne sois pas là
que tu sois dans l'ailleurs qui que tu sois
ailleurs
dans l'obscurcissement

j'aimerais que souvent ta voix soit immortelle
que tu sois demoiselle et moi encore amant
que le souffle de l'air attise les feux de mer
que cette masse d'eau se sente solidifiée
et que de mes pompiers
qui tentent de m'étouffer
il ne reste que des cendres avec moi juste au centre
fatigué de tant m'époumoner

J'aimerai ne plus tenir debout
qu'on me mette dans un lit et toi à mes côtés
pour me parler de nous avec légèreté

Mais tout ceci...

j'adore... ce déferlement de mots et d'idées qui te sont propres pour terminer sur cette note de tendresse...