Petit gitan je t'aime bien
Tu n'oses pas me regarder
Tu te méfies ce n'est pas rien
Je vais devoir t'apprivoiser...
En te demandant ton prénom
Tu me sembles être déjà loin
Peureusement tu me réponds
Je vois que tu serres les poings...
Mine de rien près de ta main
Je dépose quelques crayons
J'attends un peu que toi gamin
Tu me prêtes ton attention...
Tu penches alors ta brune tête
Vers le papier pour dessiner
Le feu de camp d'un jour de fête
J'évite de te regarder...
A l'heure où les bambins s'envolent
Curieusement tu restes là
Tu me souris, tes yeux rigolent
"Tiens!" me dis-tu "il est pour toi!"
Petit gitan je t'aimais bien
Mais ce matin tu es parti
En caravane avec ton chien
Vers le pays d'Andalousie...
J'aurais aimé que ce soit toi
Qui m'enseignes les grands voyages
Comment l'on peut vivre sans toit
J'aurais aimé que l'on partage...
En souvenir tu m'as laissé
Tout en couleurs un feu de camp
Un zeste de ta liberté
Et pour trésor tes yeux d'enfant...