Pour Annie... Le lit

Je vais porter dans l'aube
sur les vagues de la mer
dans le cri strident des oiseaux migrateurs
les horreurs
de mon lit solitude
les insomnies vivantes de mes années perdues
ces moments sans le souffle ni la douceur des corps
qui rassurent
Aux pâleurs de la brume

Je vais porter pour jeter dans la mer
la longue plainte du loup
les pertes des mémoires et autres superstitions
dans le vent d'horizon
attendre en suppliant qu'une fleur cette main d'habitudes
se pose encore un instant la minute éveillante
sur la poitrine errante
et m'emporte jusqu'aux portes des instants
écoutant cette autre désespérante

Cette clarté de lune

Je me lève dans la fêlure du temps
regarde cette cicatrice qui ne se ferme pas
puis l'horreur des erreurs
l'horreur des femmes géantes qui font semblant d'aimer dès l'aube disparues
je vous déteste tant
que ni la mer ni le vent
ni la beauté des lieux ni tous les océans
comme des enfants rieurs me lassent
me rendent hideux

Allons mes solitaires
les chaleurs de vos lits ne sont qu'imaginaires

J'entends encore les chants des danseuses d'étoiles
qui mettent toujours en moi
quelques notes à crier pour continuer à vivre
dans les n'importe quoi
je vous sais si convives
que l'image du miroir
ne me ressemble plus
et de ce lit défait dans mon humilité
il ne reste de nous que des images ratées

Tout d'abord, merci pour avoir mis ce "Pour Annie" que je découvre ce soir...Je crois maintenant que j'écrirai assez rapidement le poème que j'ai programmé sur mon blog pour demain et qui s'appelle Espoir... Je pense que tu en as besoin! Il n'a rien à voir avec la solitude que tu exprimes ici , solitude du corps et de l'âme... Mais il peut être le symbole de l'attente d'un autre printemps malgré les années qui passent. Il contient curieusement quelques mots que tu as employés dans ce poème si nostalgique...
A bientôt par conséquent!
Sincèrement merci et avec toute mon amitié.