Dames d´autrefois

Marquise aux yeux d´azur, cheveux parés de roses,
Ecoute d´un oiseau l´exquise mélopée;
Le nacre de son teint, ses douces levres roses
Evoquent de la belle un rêve de poupée.

Comtesse en robe claire, aux bras de la dentelle,
Eflleure, délicate, un angelot d´airain;
Ainsi qu´on voit printemps au vol de l´hirondelle,
La grâce se devine, émise de sa main.

Duchesse au clavecin, coiffée d´une mantille,
De mille enchantements fait naître la splendeur;
Eclat de ses joyaux, des lustres á pampilles,
Conjugue la brillance au seuil de la grandeur.

Baronne aupres de l´eau, regard vers les étoiles,
Se vêt en poétesse á l´âme d´une fée;
Brodant des mots velours, sa plume nous dévoile
Noblesse du talent, finesse et majesté.

Il nait pour moi de ce poème une douceur de promenade comme si j'allais dans un jardin mystérieux voir une amante cachée dans les immobilités d'une sculpture étrange et pourtant qui m'inviterait au repos et à la quiétude d'un moment de chaleur.
Merci