Souvent sorti des ombres
De mes tonitruances
Je débarque chez vous sirènes d’ambulances
A plein régime hurlantes
J ’avance prince des ténèbres limite dans vos errances
Avec pour tous bagages
Des sortes de souvenances
Qui se portent essentielles du moins est-ce ma croyance
Puis me voici soudain mangé par mes fantômes
Combattant sans espoirs
Mes cris
De vigilances
Ressemblent à ceux poussés par des cadavres exquis
Qui
Dans leurs demeures balancent
N’importe quelles paroles pour que dans leurs sommeils
Leurs cauchemars s’arrêtent
Quand les miens s’éternisent
Je ne suis qu’un ensemble de squelettes
Accrochés aux étoiles les snipers qui débarquent
Sur mes terres ancestrales tirent à feux nourris
Leurs balles meurtrières
Je n’ai pour espérance
Qu’une inconnue lointaine
Qui m’écrit ses poèmes
D’images féeriques et des mots merveilleux
Elle calme mes angoisses
Chasse de mes plages ces sorcières-ogresses
Qui ne cherchent pour m’aimer que le feu de la mort
Et leurs dents affamées
S’aiguisent sur mon corps
Je n’ai pour me défendre que cette femme d’ailleurs
Qui me dit ses moments qui pendent sur l’existence
Encore un peu de vie
C’est elle que je lis quand le noir des orages
Vient donner un éclair d’embellie
Qui me remet à vivre
C’est à elle que sans doutes ni prières
Je dois dire merci