Vacancicide

La météo nous prévoyait
Un été étouffant de chaleur.
Le réchauffement à excès
Après un printemps de bonheur.
Les cultures manquaient d’eau,
Cela frôlait la canicule.
L’agriculture pleurait à flots
Et chacun surveillait sa pendule.

A quand la pluie ?

Mars, avril, mai, juin.
Le soleil brillait en maître.
Dès qu’un nuage passait au loin
Certains espoirs venaient renaître.

De mon petit coin de Vendée,
Je profitais de ce beau temps pré mature.
Je plongeais dans l’océan ensoleillé
Et je photographiais, je décrivais la nature.
Je me ravissais généreusement de ces rayons,
Faisant le sourd aux plaintes et aux alertes.
Quelques gouttes déchainaient les passions.
Moi, je m’en amusais, poursuivant mes découvertes.

Puis vinrent les premiers jours de juillet
Et pour moi le temps des vacances.
Soudain, le ciel s’est mis à mouiller
Et à refroidir toute la France.
Finies les légères tenues,
L’eau fraîche et les lunettes polaroïd.
Le froid, les averses : une déconvenue
Pour les estivants. C’est du vacancicide.

Trois semaines bien trempées,
Mes congés se terminent.
Pas un jour je me suis baigné
Sauf pour les courses, sur les parkings.
Pour bien des cultures, tout est perdu.
L’eau est arrivée beaucoup trop tard
Et le soleil a disparu.
Pour les récoltes… on va bien voir…