Goutte de Sang
Comme un vent brisé par un sommet bien trop haut
Je disperse en échos silencieux quelques mots.
Coincé entre deux versants inhospitaliers
J’emprunte le premier cours d’eau vers la vallée
Mais la plaine est envahie du souffle des morts
Qui étouffe dans un épais voile vert-gris
Mes premiers cris, mes toutes premières envies
Aspirées par l’horizon et ces nouveaux ports
Hélas, l’océan m’intimide, et déchaîné
Me renvoie sur le sable au rythme des marées
Me rappelant sèchement à ma vérité
Je suis une larme safran, un rêve en sursis
Je suis une goutte de sang, un éclat de vie
Je suis une déchirure, un éclair dans l’azur
H.S.