| | Dylan Thomas | |
| | Auteur | Message |
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pluie
Nombre de messages : 105 Age : 48 Date d'inscription : 12/02/2012
| Sujet: Dylan Thomas Dim 19 Fév - 9:32 | |
| Do not go gentle into that good night, Old age should burn and rave at close of day ; Rage, rage, against dying of the light
Tough wise men at their end know dark is right, Because their words had forked no lightning they Do not go gentle into that good night.
Good men, the last wave by, crying how bright Their frail deeds might have danced in a green bay Rage, rage against dying of the light
Wild men who caught and sang the sun in flight, And learn, too late, they grieved it on its way, Do not go gentle into that good night.
Grave men, near death, who see with blinding sight Blind eyes could blaze like meters and be gay, Rage, rage against the dying of the light.
And you, my father, there on the sad height, Curse, bless, me now with your fierce tears, I pray. Do not go gentle into that good night. Rage, rage against the dying of the light.
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N’entre pas sans violence dans cette bonne nuit, Le vieil âge devrait brûler et s’emporter à la chute du jour ; Rager, s’enrager contre la mort de la lumière.
Bien que les hommes sages à leur fin sachent que l’obscur est mérité, Parce que leurs paroles n’ont fourché nul éclair Ils n’entrent pas sans violence dans cette bonne nuit.
Les hommes bons, passée la dernière vague, criant combien clairs Leurs actes frêles auraient pu danser en une verte baie Ragent, s’enragent contre la mort de la lumière.
Les hommes violents qui prient et chantèrent le soleil en plein vol, Et apprenant, trop tard, qu’ils l’ont affligé dans sa course, N’entrent pas sans violence dans cette bonne nuit.
Les hommes graves, près de mourir, qui voient de vue aveuglante Que leurs yeux aveugles pourraient briller comme météores et s’égayer, Ragent, s’enragent contre la mort de la lumière.
Et toi, mon père, ici sur la triste élévation Maudis, bénis-moi à présent avec tes larmes violentes, je t’en prie. N’entre pas sans violence dans cette bonne nuit. Rage, enrage contre la mort de la lumière.
Dylan Marlais Thomas (Swansea, 27 octobre 1914 - New York, 9 novembre 1953) est un écrivain et un poète gallois.
Dylan Thomas est largement considéré comme l’un des plus brillants poètes du XXe siècle de langue anglaise ; on le considère comme le leader de la littérature anglo-galloise. Son univers vif et fantastique était un rejet des conventions de son siècle. À l’inverse de ses contemporains qui tendaient vers des sujets politiques et sociaux, Thomas exprimait ses émotions avec passion et cela se ressent dans son style, à la fois intime et lyrique.(Thomas a néanmoins écrit quatre poèmes traitant de la guerre dont le plus célèbre est "A Refusal to Mourn the Death, by Fire, of a Girl in London".) Il était plus proche des poètes romantiques que des poètes de sa génération. Il différait en fait, de la majeure partie des auteurs des années 1930 dans l’utilisation de la poésie orale. Ceci coïncide avec la diffusion de la radio et des techniques d'enregistrements. Caedmon, une entreprise promouvant la littérature auditive fut lancée avec le poème de Thomas : "A Child's Christmas in Wales".
L’ami d’enfance et compositeur Daniel Jones, les poètes Vernon Watkins et Charles Fisher ainsi que les artistes Alfred Janes et Mervyn Levy faisaient partie du cercle d’amis de Dylan Thomas, cercle parfois nommé les Kardomah Boys, du nom du café où ils se voyaient.
C’est le poète romantique anglais et éditeur du Sunday Referee, Victor Benjamin Neuberg, qui le fit connaître, l’invita à Londres et le présenta aux critiques influents de la capitale. Il fut particulièrement remarqué grâce à la pièce de théâtre radiophonique "Under Milk Wood", pour son poème "Do not go gentle into that good night" (interprété comme un plaidoyer pour la vie qu'il aurait dédié à son père mourant) et enfin pour les histoires courtes "A Child's Christmas in Wales" et "The Outing".
Source : wikipedia
Egalement : voir le site esprits nomades
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Dylan Thomas Lun 20 Fév - 18:18 | |
| Merci pour la découverte de cet auteur. La richesse naît des échanges et c'est bien là le rôle de ce forum.
D'un point de vue général, j'ai toujours était un peu suspicieux des traductions en matière de poésie. N'y a t-il pas trop le risque d'y perdre un "quelque chose" lié à un ressenti blotti dans une sonorité, un jeu de mot ou un je-ne-sais-quoi ? Je n'en ai pas la réponse et la question reste posée.
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| | | pluie
Nombre de messages : 105 Age : 48 Date d'inscription : 12/02/2012
| Sujet: Re: Dylan Thomas Mar 21 Fév - 13:17 | |
| Là, tu mets le doigt sur le gros écueil.
Traduire, ça n'est pas faire du mot à mot, c'est retranscrire une voix...c'est ardu, c'est périlleux, et ça prend des risques et lors, il faut vraiment que celle ou celui qui traduit ait une vraie intimité avec l'auteur(e), et en poésie, là, il faut qu'il soit du même sang, si je puis dire.
Si on s'en tient à Dylan Thomas, oui, on ne peut qu'y perdre à la traduction, c'est un barde qui joue énormément sur la sonorité des mots, et dans un style très obscur si on le voyage avec l'intellect, c'est un poète très organique, et qui est resté longtemps intraduisible...avant Alain Sued qui est quelqu'un qui a pris l'oeuvre de Thomas à bras-le-coeur, passionné, et lors, qui offre, selon moi, les meilleures traductions.
Ainsi, pour Sylvia Plath, Valérie Rouzeau offre les meilleures traductions, comme un Claude Couffon pour Neruda.
Mais en effet, il est choses qui sont intraduisibles...par exemple, le poème "femme de gardien de zoo" de Plath.
Ce poème est construit sur la trame d'une comptine populaire, comptine anglo-saxonne, lors, il y a cet effet pince-sans-rire qu'on ne peut véritablement traduire en français...on y perd toujours un peu, mais de le savoir, ça ouvre néanmoins des portes, ça donne des clés, et ça n'en rend pas le poème moins intéressant mais oui, là, forcément, on perd un quelque chose...
...bon, le poème n'est-il pas, en lui-même, déjà une traduction?
C'est toujours traduire ce quelque chose qui n'a pas de visage, de nom, de dictionnaire, en langue commune, c'est graver ce qui, d'essence, n'a pas de forme, une émotion, un ressenti...enfin, c'est selon moi.
Amitiés.
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| | | RichardTri
Nombre de messages : 13 Age : 69 Date d'inscription : 15/03/2012
| Sujet: Re: Dylan Thomas Ven 15 Juin - 22:30 | |
| Je ne maitrise aucune langue étrangère, les traductions me permettent d'élargir mes connaissances, à moindre effort, je le reconnais. Les Italiens ont ce mot pour la traduction: "tradurre é tradire" (traduire c'est trahir, sauf erreur de ma part) De mon modeste point de vue, j'ai le sentiment que la poésie est en soi une forme de métalangage: dire avec des mots des ressentis qui n'ont pas de nom; mais là je paraphrase Pluie, donc je m'arrète. | |
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| Sujet: Re: Dylan Thomas | |
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| | | | Dylan Thomas | |
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