Dépassionages

Ma passion s’envole
Et vole dans le vent de l’absence
Jamais ne te cajole
Ma vérité n’existe pas
Seuls
Les sentiments s’aveuglent et mentent
Les désirs profonds l’étalage des sincérités ne vient chercher
Que ce qu’on ne trouve pas

Si j’aime totalement
Je ne le vomis pas
Le garde avec toi en moi l’émoi et nous

Si j’écris l’érotisme
C’est que je ne le vis pas
Si je le vis c’est d’inutilité
Il ne m’appartient qu’avec toi
C’est notre secret nos voix
Silencieuses
J’en ai écrit mais personne ne les lira
Ou alors je trahis
Il n’existe que combats d’impossibles et d’irréalités
Sauf les profondeurs
La mère qui tient sur la bouche de son enfant mort
Un linge mouillé
Me semble plus étrange que mes sentiments bafoués
Il se sème partout autour
Tant au sujets des hommes pour devenir universel
Ces pierres précieuses sont nos richesses
J’aurais l’impression en les montrant
Que je dévoile ce que nous sommes

Dire je t’aime devient si lourd
Qu’il me promène dans les plis de la peau
Des éclairs qui nagent s’éteignent
Et voilà
Que passés rien ne doit être dit
Ils n’existe que des brumes évaporées
En volutes

Merci je vais me promener un temps
Baiser la mer
Le vent ou peut-être une étoile
Puis revenu plus rien
Seul dans l’absurdité des solitudes pourquoi en parler

Un magnifique poème, j'aime tout particulièrement la dernière strophe, si triste...
Bonne soirée
Amicalement