les quatres saisons

Saisons je vous déteste
Je vous refuse le droit d’empoisonner ma vie
Je vous refuse mes mensonges d’amours
Et ces folies de temps dans vos n’importe quoi
Je vous conteste le droit de m’envahir de glaces
De pluies et de tempêtes
Je suis chef de têtes
Même si je lis par ici ou par-là
Des inepties d’amours qui s’étalent en torrents
Sur des lits de faiblesses

Je vous conteste comme un droit d’absolu
De me regarder vieux ou jeune de n’importe quel âge
De me dire que vous aimez les heures
Celles qui n’existent plus
Celles qui tuent celles qui bercent des amours
En éclats
Les mots dans une logorrhée avec vos redondances et croire que vous dansez
En souriant aux nues
Alors que vous n’êtes rien de mieux
Rien de plus
Que des fleurs de nocturnes aux lèvres désembouchées
Mes angoisses ces subtils moments
Où je me dévergonde aux salissures obscènes
De femmes accouchantes
Vermines insalubres je vous hais autrement
Avant d’avoir vécu déjà je suis mourant
Je me délecte de vos propres destins je me perds le matin
Quand l’aube sale se lève
Que vous disparaissez

Saisons mille fois femmes marées de mes sorcières
Saignez-moi de vos couteaux de feux
Lavez-moi dans votre sang putride
Je sais que tout est vide
Que les plus vieux poèmes ne sont que forfaitures
Et que jamais tout ce qui est écrit
Est sens de vérité
Mes saisons asséchées vos flots de lassitudes
Me laissent sans paroles
Je ne sais plus écrire c’est à cause de vous
Et partez levez-vous nettoyez vos sièges des excréments
Que vous avez laissés
Laissez-moi dans le fil qui tisse les linceuls
Et riez comme vous savez le faire
Riez de toutes vos dents
Les objets de vos luxes et ceux de vos luxures
Ne m’offrent aucun présents