La route est sa margelle,
A ce lieu de haute mer.
Il y a bien des plages à corps,
Mais elles sont sans aucune importance.
Chaque vague est épreinte,
Chaque flot attendu.
Tout est calme au ciel fatigué d’octobre
Et à ses vents cruciaux.
On ne saurait expliquer la solitude
Sous les pins coiffés, mais plutôt
La désinvolture de l’être,
La chaleur du sable calmant l’important.
C’est octobre sans mur froid
Et aucun silence ne peut sonner.
Sur un nuage blanc meurt un oiseau,
Dans un autre si gris un goéland nait.
La semelle de terre lourde est bien marquée
sur la péninsule. Elle a ses espars,
Ses cordages électriques ;
C’est un bateau raté
Sur lequel le vent se rehausse,
Se revanche, les filins sifflent
Les oiseaux obéissants.
D’autres sur ses vitres s’appuieront.
Sur octobre les dépouilles d’été,
Un ciel en débris d’orange, de rouge
Et caput mortuum.
Sa gélatine d’éther et d’Atlantique
Qu’on accommode disparaît dans les brumes ;
Cette saturation.