I. Les lumières sont de demain,
Leur multitude a même plusieurs
semaines d’avance,
Elles se tiennent comme le reflet,
Au-dessus duquel, quelques plaques
Comme des têtes d’achillées
s’imbriquent dans les courants hauts
Sur les arbres qui se lassent des
bruits privés d’air
Qui surfacent la prée.
Des
carcasses d’horizon m’appartiennent particulièrement
Qu’un oiseau indique,
Sous elle, les murs des terres,
Pressées d’automne où les arbres
fondent.
Les bruits citadins sont brefs,
Aux rythmes réguliers s’ajoute la
léthargie.
Il y a aussi le long du mur l’écho des
pas pressés des gens du soir
Que la saison tire de ses fils froids.
Les souvenirs des jours meilleurs
volaient quelques sourires.
II.
La
nuit est encore dans ses précautions,
Ce n’est qu’une ruse grise.
Les lumières libres de tout insecte
Ne regardent plus leurs jeux
Et rechapent le sol d’une semence
glaçante, mais rassurante.
La diode d’une cibiche éclaire le
visage d’un passant
Et l’éclat de la ville s’assemble à
tout cela
En une beauté supplémentaire.
III.
Un
bâtiment ne laisse que sa géométrie
En traits fins ou plutôt amincis et
souples.
La nuit a frotté ce qu’il reste
Et l’ailleurs ne laisse que ses
tombes.