nettoiement de printemps

J'ai lavé l'océan de ses salures d'hiver
dans l'immense machine
de la terre qui tourne et du vent qui s'enfourne
à grands coups de lumières
dans la nuit encore fraîche.

J'ai dans un grand sac de blancs
rapporté les galets jusqu'aux pieds de mes dunes
lavé la vague brune dans sa robe de brumes
et bleuit sous la lune les cheveux gris du temps.
Transformé cette aïeule en jeune fille galante
aguicheuse sorcière
faisant de l'oeil aux mouettes aux goélands voleurs
comme je te lave aussi dans ta grande baignoire
touchant à bouts d'amours
tes cachettes de fruits.

J'ai lavé la voleuse
et chasseuse
agnéleuse de moutons
arracheuse des dents jaunies et salisseuses
dévorante, tremblante
je l'ai vue pavanante dans sa robe de soleil
se mirant aux miroirs
les yeux fardés brillants
comme je t'épouse aux formes
de ton corps affolant dans mes espaces de rêves.

L'ai lavé cette fièvre
à grands coups de clartés qui viennent des étoiles
j'ai caressé sa peau
aux caresses de la tienne
tu as sourit soudaine quand je suis revenu
dans le matin naissant pour me mêler à toi
aux sueurs
aux soupirs
de squelettes nourris de leurs plus beaux désirs.

L'océan fait peau neuve grâce au poète maître de l'univers. J'y vois un écho à ton livre "Les Marées Sorcières" que je viens de lire (il a fini par arrivé sur l'île).
Une grande sensualité dans ton texte, qui me donne envie de le garder comme un petit trésor dans le fouillis du tiroir pour le redécouvrir au ménage de printemps 2010.

bises

lili:geek:

Donc si tu as lu les marées tu auras un meilleur accés à ma poésie foldingue. j'appartiens à cet univers uni vers l'uni et vers ce qui viens d'ailleurs en écriture plus loin que les surréalistes je suis adepte de l'éonisme en continuité de Breton, Eluard, Dali etc...mais je ne peux t'expliquer ici, j'en ai fait un roman qui est dans mes tiroirs. Merci de me lire et toi quand est-ce qu'on a une totalité. Avec ton talent ça devrait se faire non ?

Grande lessive au bord de la lascive ...
Attention aux couleurs, peut-être même au fantôme du crabe-tambour de cette machine qui essore l'âge des marins...

belle amante que cette mer.

amitiés

Je comprends mieux tes penchants, je te rapprochais déjà de Baudelaire.

Le recueil Téthys doit sortir bientôt dans la même édition que la tienne, mais l'édition tarde toujours sur les fichiers bat, et fait des erreurs de pagination rrrr... donc ça dure.
Je vais les relancer car j'ai des amis qui s'impatientent.
Je n'écris plus bcp de poésie en ce moment, le récit prend de plus en plus de place ainsi que la prose.

bisous
lili:geek: