Parce que...

Parce que chaque pétale de maitamorphose reste à boire
A luire le regard à la main des hautes herbes
Au secret de l'écorce
Nos prairies en grappes mangent les cailloux de nos chaussures

Parce que...

Parce que la mer ne prend plus la peine
D'articuler ses blancs
Son horloge intérieure pousse de travers
Vague à l'endroit
Vague à l'envers
La courbe des mots tendres assis à notre oreille

Je nous restitue là en maintenant
A faire entrer la mer dans ta chambre

Tu me dis
Elle est trop vaste
A distiller des lustres d'astres courbés
De lits défaits de douceur aussi
Et les orgues de Barbarie

Tu me dis
Délie toi
Le verbe à venir n'a de paume que pour toi

Je vois les grains de nuit se serrer dans tes mèches de diamant
S'en prendre aux assauts des cadrans
Descendre les échelons des siècles et de sable

Tu me dis
Va
Va jusqu'au bout du bonheur
C'est le temps où les loups rejoignent les steppes
Moi je ferme les yeux en somme de givre

Je ne veux plus voir
Je ne peux plus voir
Avant je te cille l'élan de la graine de force

Va
Va et allume la lampe des soupirs
La chaleur de sentir
Ouvre portes et fenêtres
Va
Les oranges coulent à flot...