Désir d'anse

Des miles
Des miles tracés de caravelle
Caravanes entorsadées dans les cheveux
Des hélices de cambrures
Au delà de la sève

Je ne cmprends rien
Je ne comprends pas
Même les oiseaux s'agrippent à moi
Manches de redingote grise
Echarpe enrouleuse de couleurs capricieusement délavées
Mon chapeau de maestro n'est plus qu'un chapiteau aux toiles repliées
Les bras en croix
En croissants nocturnes
Parfois une rafale chargée d'embruns décoiffe ma tignasse raidie par le sel les vents
Et ce regard
Et ce regard...

L'espace autour de moi est un continuel déplacement
L'air ne fait que passer
Ne trépasse jamais dans cette infinie saison des vents
Je suis rivé à un socle volcanique
Béquilles plantées dans le limon humide
J'entends -loup y es-tu-
Enfance ronde autour de mon corps dépenaillé
Et Barbe bleue s'enfuit.

J'ne suis qu'un homme de paille
J'attends

J'attends
Les muses s'embrassent sous la pluie des aubes
La pluie, est-ce cela, du soleil qui n'a de cesse de tremper ses longs doigts incandescents dans l'échancrure des veines
Aortes au sirop de miel

J'attends
Etre ton homme de paille
J'éclaboussure et le vélin de ta peau
Je me ferai bâton de pluie
Corbeille de fruits cueillis juste à point
Marchand de saisons à l'alpha de tes plaines tes creux endormis
Je serai semeur de couleurs
Tête haute plateau d'ananas
Et mon front bombé vers toi

Deviendrai-je aussi moissonneur à t'écrire en braille
Pour dire quelque part quelque chose
Pour affronter ton sourire
Pour ne pas affronter ton sourire
Quand l'encre coule plus facilement que la salive

A t'écrire des roses des sables
Dans la matrice de tes mondes

Danse danse
Ta bouche engorgée de jus de cerises
Danse danse
Sur cette branche en coudrier