De l'ivraie

Nombre de messages : 308 Age : 57 Date d'inscription : 30/08/2007

Il faisait clair dans chaque tige
Et dans chaque marque-pas
La main droite du verbe nous écrasait

Nous marchions sur les doigts
En dense forêt
L'air vibrant et onctueux crissait dans nos bouches gourmandes
Un caillou pour la soif
Pour la faim la ceinture de l'été

Le vantail de la nuit avait enfin cédé
Libérant l'eau arrogante qui cymbalait au mitan de la page
Déployant ses tessons dans les creux de nos paumes
Allons-nous lui confier nos initiales sylvestres
Le noeud de nos mains convalescentes

Nous marchions sur les doigts
En dense forêt
Ebréchant à chaque fétu de paille un peu plus de silence
La pâte odorante des mots

Vaciller et venir
Jusqu'au coeur assidu

Il faut tout refaire

Invité

Quel club formerons-nous dans cette écriture qui se mêle à nos sentiments avec tant de nouveautés. J'aime mais j'ai un peu de difficultés à trouver les termes qui enjoliveraient ces com. Devant les talents ça devient difficile. Bravo.

Invité

Un style narratif.
De longues phrases mêlées de moins long vers.

Cela me fait penser à René Char.

Des phrases clairement auditives:
"Il faisait clair"
"Nous marchions sur les doigts"

Et d'autre à la tournure beaucoup plus obscures:
"Allons nous lui confier nos initiales sylvestres"

Et tout cela sans ponctuation aucune.

:clap clap:

Invité

on se promène au fil du rythme oubliant le sujet. Autrement dit on cherche à comprendre et on se laisse bercer.
Je rejoins Pierre Louis pour les com, parfois on se sent démuni en "verbe" pour exprimer ce que l'on apprécie.

:anabelle29: :anabelle29: