engrossement de gueuse

Le voyage est cassé
il pleut des larmes d'errances
sur des rochers de feux
et le reste se joue que par dévolontés.
Se tournent dans la ronde
des enfants en défunts
qui chantent en silencieux sur des routes sans fin
ne savent où ils vont clament des mots muets
allument des cris de soie et brûlent.

Le voyage s'est défait comme une clarté de lune
qu'un orage de passions enclume
dans le ciel.

Nous aurons des vaisseaux éreinteurs d'impatiences
et des reconnaissances
brodées au fond des yeux
des nuits en insolences cracheuses
de fiels
et des lumières de ciels comme des phares en brumes.
nous échouerons nos dunes
contre des falaises de ruines
dans cette constance de bruines
nos chevaux emballés secourront leurs crinières
sur des courses envolées.

Je ne serai ni toi, ni moi, même pas un autre
au fond je ne serai
que ce que tes yeux voient.
Ni beau ni propre mais sale
de sang coagulé
dans cette curieuse salle
où des bals de fantômes sous des musiques ardentes
comme des coups sont donnés.

Je ne te suivrai plus, ma pâleur est frileuse
j'ai engrossé les gueuses
et me voilà comblé.

voilà les fantômes qui reviennent....
ouvre la porte qu'il partent loin... pour laisser place au jardin que je vient de lire...

:konfetti:

je fais remonter ton poème deja pour la poésie du titre (tout un programme) c'est très important le titre. tu as mis le paquet là. mdr

j'aime bien :

"Au fond je ne serai
que ce que tes yeux voient"

"Ni beau ni propre mais sale
de sang coagulé"

"des falaises de ruines"

Ô la vache quand je lis ton age, je me dis c'est pas possible que tout soient resté aussi transpirant de liberté de mots, de liberté de ton, d'expression.Le temps n'abîme t il pas le poète?

je m'imagine dans ces lointaines années, je serai surement fatiguée, usée. et les mots comme un compagnon trop aimant, ne me feront plus vibrer.

alors il se peut que le regard du poète reste intact?

voilà... Aziyadé.... tu ne connais pas LE personnage !!!!!!
c'est tout à fait ça... "homme libre tu chériras la mer" ... lol

:konfetti:

On n'a pas d'âge quand on a les yeux toujours ouverts
quand on regarde la mer quand on veut s'époumoner d'amour et rester dans le fort, dans la guerre pour les mots, inventer autre chose, ouvrir d'autres frontiéres. Il n'y a pas de fatigue des mots, il n'y a que ceux qui ne veulent pas changer leurs pantoufles et détenant les pseudos vérités nous étouffent. Se battre pacifiquement sans tuer c'est ça la liberté.

Merci Aziyadé, tu monteras dans la charrette, bonne ou mauvaise je ne sais pas. Ton com. est vivifiant, l'important c'est de monter l'échelle qui conduit vers une poésie nouvelle.
Quant à Elfée qui te dis que tu ne connais pas le personnage... Peut-être, mais je ne prétends pas à cette apellation.

Nous entrons dans tes mots passionnés passionnants. Nous pénétrons dans une correspondance (je, toi...), que les clés se tournent ou non. Nous plongeons dans les errances d'un esprit prit par le rythme au delà du sens.

Bises

:anabelle29: :anabelle29: