D'inconcistances

Je voudrais que le vent s'écrête
que le soleil se chauffe
que la terre tourne encore et que la mer s'ennuie
à faire toujours le même bruit.

Je voudrais de la pluie, la saute du thermomètre
le nuage et le cri
ne plus entendre et lire les mêmes inepties
continuer à pourrir, être le cheval fou
secouant ses crinières
savoir parler sévère toutes les langues du monde
aimer toutes les folies
et les femmes immondes comme celles jolies
les prudes et les putains
les charognardes avides, et les bouffeuses d'amours
comme les tueuses d'errances.

Je voudrais que les sommes de la guerre masculine
cessent de se brancher en brandissant leurs sexes
et de cracher partout sous le moindre prétexte
me sembler que les mâles sortis de leurs tanières
chasseurs de leurs misères s'abîment dans leurs dédales
de pensées inactives.

Je voudrais que chacun se bouscule
que les lignes changent les formes
que les spasmes ridicules des auteurs de pissages
changent, se coulent dans d'autres moules
arrachent les gueules d'archanges
suivent les doigts des anges
cessent de lénifier
et finissent dans la fange autant que moi j'y suis
alors ils oublieraient ce qu'ils estiment joli
et qui me fait vomir sur ces tas d'immondices.

Je voudrais que l'on pisse sur des vers galvaudés
que les images changent quand il faut les changer
que le vent s'éternise
que la mer se délivre des vagues recommencées
écouter de gémir par des bouches édentées
dégueuler surtout jusqu'à nos tripes
et me couvrir le ventre pour cacher mes boyaux.

Mais tout ceci est faux
tout ceci n'est qu'absurdes
et je vais sur ces tas couché m'ensevelir.

hé hé hé ... je comprends ta colère....
malheureusement on ne peut pas changer le monde et heureusement qu'il nous propose de la variété... on ne peut que choisir et bâtir ce qui nous entoure au plus près....

:konfetti:

Ces mots sont ceux d'un poète libre comme l'air qui veut la vie dans les pages comme dans la mer.

Bises
:anabelle29: :anabelle29:

Bien vu Lilimot, mai aussi la colère comme dit Elfée. Je déplore qu'on reste dans le traditionnel, le Poète existe aussi pour bousculer et tenter d'inventer autre chose sans se contenter du ronronnement. Sur des idées anciennes faisons des vers nouveaux. mais chacun son lot et ses ressentis. moi j'aime les cris, les coups, les volntés d'aller ailleurs. je le trouve chez certains(aines), mais je me lasse ( à tord sans doute) de l'habitude... mais c'est mon mal, et je ne demande à personne de me supporter.

Merci