Front buté, gorge bombée, regard fixe.
Pourquoi tu ne dis rien, Ninon, pourquoi ce silence-là, là où il faudrait chanter les mots les laisser escalader rouler en avalanche verte leur donner leur liberté d'être.
Pourquoi les garder prisonniers étriqués si serrés les uns contre les autres qu'ils s'incrustent en eux-même comme une mélasse insipide.
Pourquoi.
Il parle. Il parle. Provoc.
Et ça percute. et ça bouscule ça remue.ça rage.
Il parle. Il parle.
Il te parle.
Ninon, ce n'est pas pour rien
Il parle, Ninon, il te dit que c'est un crève-coeur, un arrache-tripes, il parle, il tricote des boules de neige in-fondue sous le soleil et surtout avec le soleil. Et toi tu trembles ! Tremble encore.
Ninon, les étoiles silencieuses attendent aussi les mots. Les tiens.
Respire respire respire ! Il n'est pas trop tard pour apprendre les noms qui te sont inconnus ni les histoires qu'inconnus ils racontent et se racontent, ni les musiques qu'ils ont inventées, ni les épices des terres d'ailleurs ni même l'amour.
Oui surtout, Ninon, ni même l'amour
Sept lettres set- ailleurs
Un D un T un N un V deux E et un I avec son poing dans le jeu de tes silences d'avant de tes trouilles et tout le complexe se renverse
Vois comme l'
Sa cohérence prend racine comme dans rien n'est vain
Ose ose ose et si tu perds tu ne perds pas tu trembles en joue , alors tu aimes, alors tu vis. C'est Evident. Tu vis
T'as pas peur mais tremble encore. De joie. D'enfin.
Il n'est jamais trop tard
Il reste en toi l'enfant et la vie...