Si chaque fois je vais
les yeux d'écumes me suivent
bordent comme un grand lit de draps
mes corps en contre vent
et sur le jour d'avant
s'amusent des muses blanches aux univers sanglantes
Ces chevaux de distances
aux pas de folles danses
en espérances perdues
me sourient et me tuent
Toi la fille boiteuse et toi la grosse nue
tu abreuves mes nuits de silences sans heurts et du bonheur encore
je me déplie sous ton corps
sous tes coups défendus.
Je visite les anges
regarde leurs faces tordues et leurs os blanchis
hurleurs de désétranges
et de cris
je m'enfuis à chaque coin de rues
me rattrapent et me tuent. Vendras-tu viendras-tu enfin en dévoreuse graisseuse
aux mains crochues
me voici attrapé déchiré par les feux
je tremble encore si peu
et dans la délivrance sombre
aux ombres fiéleuses des mensonges
Mes songes
songent souvent qu'ils ne sont que des songes
et de peu d'importances
viendras-tu viendras-tu?
je ne connaitrai plus en toi
ni cette saveur ni plus de mots qu'il faut
le jardin sous l'orage
se gave des sons curieux
viendras-tu je regarde dans la vapeur des eaux
ta blancheur de corps nu.
Nous ne serons jamais les même morts ensemble