Mais pleurer mille fois
en regardant le monde
vois
comme elle est folle cette incompréhension
dans l'immense soucis des amours
disparues vois vis et parle encore
sous la lumière
vis vois entends une prière
cette solidité qui sauve les autres êtres
et nous que sommes-nous devenus
une sorte d'épure comme on n'en parle plus
le silence solitude cet amour retenu
qu'on ne veut plus se dire et qui nous brûle encore
un morceau de la vitre reflets de souvenirs
vois écoute dans la nuit le souffle
simplement porteur d'un mot perdu
je vous aime et nue
cette nue qui se met tout à coup
à déverser son flot
carillonne ses notes d'un Te Deum d'église
alors montent sur nous les cathédrales antiques
les cierges et les cantiques
Me voilent les horizons
regarde cette maison
ce jardin enfoncé sous les fleurs
les chemins qui s'écartent et là-bas se rejoignent
Regarde mes yeux sèment les tiens
mes gestes se suspendent et reforment dans l'espace
les gestes de nos matins.
Pleureras-tu en lisant ce poème
comme mille fois je pleure