Mes détestetentations naviguent sur des flots
boueux et sans lumières
aux sons tristes amers de musiques inaudibles
nous sommes des probables
assis autour des tables
chercheurs de nos mots
goinfreurs incontrôlables de maux
aux monts infranchissables voguez mes lamentables
le ciel est encore libre la mer peu détestable
Les limons rejetables
et rien ni autres
ni toi ni vous et moi ne frappent à nos portes.
Mes déshumiliations nagez autour de nous
nos épaves s'enflouent
sur des sommets de lassitudes vagues
le divan s'est fermé
les lampes sont éteintes les clameurs de sauvages
arrachent le monde aux fées
mes certitudes flouées je vous mange le matin
vous vomis en soirée
mes ogres mes sorcières mes démons enfantés
avalent mes défunts se balancent en mer
écrasent de leurs envies les champs aux fleurs fanées
Je suis comme tous les autres sorti un jour mal-né
sorti pour écouter le silence troublant
de tes intentionnées
je n'ai plus le courage de me sentir amant..
Reste encore un instant
la voix, toi ma lointaine
reste encore incertaine j'invente dans mes brumances
les formes de nos chances
Là-bas sur le rivage d'une terre isolée
s'amusent des enfants
aux gestes débridés grands comme des cathédrales
je voudrais les connaître
savoir recommencer...
Mais déjà la nuit vient
il se fait tard l'été.