si elle était

On me montre parfois
des villes et des villages
au-dessus des étoiles
mirages
on me donne souvent les mots comme des jouets
sans vouloir les casser
au-delà des espoirs
noire la solitude saute
a pieds joints sur la margelle du puits
sans fonds

Toi dans cette informemitude des formes
tu me dis parfois
qu'un moment un instant une seconde
suffisent pour regarder les bleus de l'âme
histoires

On me lance parfois des regards
défendus sur des phrases indicibles
cette malvenue née irracible
furie
mes maladies s'enflamment au sommeil d'une nuit
la femme
toi
jolie calme prés de l'autre
endormie
folie

Tu me cries parfois
silencieuse d'aller ailleurs diseuse
d'aventures
tu cherches l'autre sur la devanture du temps
et pourtant si je comprends
ta lassitude je t'aime autant.

Toi dans cette brillance des yeux
je vois
le futur de nous caché dessus dessous
comme vrillée une lente agonie
qui nie

On me dessource de l'ordre
cette course du désordre mensonges
et songes
dans la profondeur de l'onde
j'égorge le tourment
sang

Toi autre mens
et totalité du temps en sorte
que je reste avec mes mains vers toi
muettes mais ouvertes
et bras tendus
viens

Des mots, des regards, un zest d'espoir, le tout emballé dans un rythme volontairement cassé, n'est ce pas la vie simplement?

un vol au dessus des âmes...pour juste tendre la main...