Il nous enveloppe nous envole
nous tourne autour du mouvement
nous attachés l'un à l'autre liés
les corps soudés
dos à dos ventre à ventre
jambes enlacées
le volcan qui éclate les laves d'entre tes jambes
brûlent l'ensemble
il vous détourne le regard vers le dedans
comme des yeux noeuds hagards voient l'impossible
là devant dessus et entre nous
cette petite sauce rouge sang
couleuse des idées ne pensant plus
à qui est quoi à quoi est qui
seulement l'instant.
Il me console quand tu pleures
me désole
si l'heure est passée sans bonheur
si le malheur se croise les bras géant rieur
qui nous regarde envolés pris par mégarde
sur le seuil du monde et soudain disparus dans l'onde
de cette mer aujourd'hui en folie.
Me voici et toi avec moi seulement
sans que personne ne nous voie plus
sans que personne ne sonne plus la cloche
de nos couvents
mais couve notre fuite
du temps
aux serments volatiles hurlant
sur la plage d'une île
immobile
C'est le vent me dis-tu
je crois que tu mens je crois que c'est l'amour
je crois que tu prends un mauvais cours
et vogue semblant craindre
l'élan
Sur la grève deux amants
marchaient main dans la main
silencieux et perdants