Du plongement subtile prolongement
de nous
jusqu'aux bruits de la ville
cette épuisement doux
comme neige tombée dans la nuit
inattendue tendue au blanc bleuté des yeux
cet éloignement qui brille
le soleil de l'été sur le flanc des espaces
toi nébuleuse qui passe
vois
cette plage qui luit s'ennuie de toi
et moi dans le même cas
solitude d'un solitaire pendu aux austères
des idées défendues édifiées sur l'obscure clarté de ta vue
vois
je me mue en toi perd la peau
deviens comme nu écorché puis vêtu
de ton baiser si long comme une langue immense
m'enveloppe tu danses.
Comme cette grande anse
de bleue laquée aux espérances
tableau du jeu d'enfance
on rit de l'absence on rit de cette nuisance
qui rêve de rêves et cauchemarde des silences
cauchemar de l'autre dans l'aisance d'être ailleurs
comme si le noir n'existait plus
Ecoute cette pluie
que bazarde le sérieux
balance ses mouvances sans ordres et désespérances
pourquoi
et moi dans le grand j'aboie
suis le loup en chasse sur l'écran de lune
l'autre et l'une
me regardent et tuent.