consternante constatation

Tu me lasses de tant de fêtes
déserte
aux ombres qui passent l'ombre s'efface
de nous
et volent les embrunitudes d'une tempête
qui noue la défaite en victoire
noire comme cette nuit
quand tu n'es pas revenue et que mort là sur ce lit nu
j'ai poussé le dernier souffle
la tempête s'est éteinte
la pluie cette douce douceur de l'étreinte
se meut comme l'heure doucement dans le chaud
du bonheur
au lit douillet mais non tu pleures

C'est un question
non une constatation.

Tu me déprends dans le prenant du regard je fends
cette trop longue histoire
de nous ces combattants vois-tu les élans
et les brillances de leurs armes dans le défend
de l'ardeur
je te pends sur un bonheur et prends
comme une terreur
la lutte qui se meurt dans le souffle
je t'abreuve de mousse et fais couler la source
mais la rumeur de ta gorge s'enfle dans le cri
mais non tu ris

c'est un question
non c'est une constatation

Puis le jour levé nos corps
désenlacés s'éloignent
se respirent encore un instant
en attendant dans le souvenir
le prochain moment mais je délire

c'est une proposition
oui une proposition de rester enfin ensemble.