Des amours

Ces amours là nous mettent en folie
nous frôlons l'abstinence cette épure de l'oubli
des lentements compris
que plus jamais de nous il ne sera question
dans nos délitements nous frôlons l'enterrement
et subtil le cortège longe l'île
des gens assis sur rien regardent le défilé
nous abreuvons le temps comme désespérés
un oiseau planant
efface son envolée dans un ciel sans nuages
je caresse le sans
au goutte à goutte du sang
je te sens
sans le visage de l'autre
je deviens combattant ton ventre tes seins l'élan je deviens
l'amoncellement des rocs
sur des espaces comme je veux je passe
constructeur inlassable
de mes châteaux de sable
que la mer en montant retourne vers le néant.

Elle m'emmène en riant
prouvant que même militant
je ne suis rien.

Nous frôlons des amours océanes
nous regardons les plaines et pleine la lune
effraie
les ombres en les tuant
les nuits deviennent jours
sous cet éclairement égarements des âges
me voici sur ta page
en avant dernière place
dans ta listes des amants.

Ces amours là nous mettent en absences
et nous rendent en folies
ma liberté n'existe que dans le firmament