Muse, ma Muse...

Muse tu m'as abandonnée
Brutalement sans crier gare
M'en voilà plutôt chagrinée
Tu m'as quittée sans un regard...

Je sais, je suis passée de mode
J'écris des vers qui riment entre eux
De doux sonnets, de simples odes
Pour attendrir les amoureux...

Mon coeur est rempli d'amertume
Car je ne suis pas vers-libriste
Je laisse glisser sous ma plume
Des mots désuets même simplistes...

Je parle aux chiens et aux oiseaux
J'aime les fleurs et les nuages
Les vieux villages et les tableaux
Pour eux j'en remplirais des pages...

Monsieur Guillaume Apollinaire
Avez-vous soufflé à la Muse
Qu'elle me laisse en solitaire
Et que mes rimes vous amusent?...

Mais si Carême intervenait
Pour adoucir mon châtiment
Je crois que Muse reviendrait
Car je l'attends, évidemment!...

ah cette angoisse de la page blanche et de ne plus pouvoir écrire... l'horreur et la peur qui nous traumatise...
il paraît qu'elle revient toujours...

quand au débat entre vers libres et poésie classique il ne devrait pas exister tant que l'émotion est là...
peu importe le choix que l'on fait tant que l'on se fait plaisir et que l'on donne du plaisir à ceux qui nous lisent...

Ici il y a de la place pour tout le monde et personne ne juge l'une ou l'autre forme...

Au plaisir de te lire Annie...

Merci pour ton aimable réponse Elfée !
Lorsque mon amie Myriam que tu connais m'a proposé d'écrire ce que je n'avais jamais fait avant, j'ai écrit tout ce qui était enfoui en moi depuis tant d'années mais avec des tas d'erreurs!
Ensuite je me suis attelée à écrire avec des règles précises et mon but a été de pouvoir donner un nom à mes poèmes, un défi bien agréable à réaliser!
Maintenant j'aimerais aller au-delà et que mes poèmes soient encore plus forts en émotions ce qui n'est pas facile ayant pris l'habitude de ce style très primaire. Des années d'enseignement chez les petits m'en ont fait perdre quelque peu le vocabulaire de ma jeunesse...
Nous verrons bien si avec vos encouragements, je progresse donc un peu en cette année!
Moi également je me promène avec stylo et cahier...je ne peux plus m'en passer!
Avec toute mon amitié.

j'ai lemême chemin que toi Annie... j'ai commencé par la poésie libre, instinctive pour m'atteler à la prosodie "basique"...
jusqu'à ma rencontre avec Pierre Louis qui m'a ouvert les portes de la liberté... ma liberté...
je dis enfin ce que je veux dire!!!!! j'ai encore un long chemin devant moi mais je me sens plus à l'aise sans les contraintes prosodiques...