Cette peur qui nous hante
Comme un fantôme hideux les dents
Sucent mes sangs
Et mes amours tombées dans mes jardins
Se poussent sur des cadavres puanteurs des destins
Partout
Je te vois pleureuse
De ces moments comme toujours disparus
Mes peurs que j’ai connues
Que je connais encore se noieront ce matin
Dans tes larmes
Mes oiseaux de malheurs ne savent plus s’envoler
Ils bordent les étés
De leurs noirceurs sans âmes
Et me voici l’infâme de cette femme partie
Sur le chemin qui brûle
Et dans le temps qui hurle
Je ne trouve plus mes cris ni tes gémissements
Il n’est que de tourments aux abords de la vie
Je marche sur la mer
Regarde cette lueur montée des horizons
Qui s’enrouge et me suit
Je me noierai avec délicements
Dans tes fleuves de tristesses
Et je saurai ton cœur brisé dans tes délicatesses
Ces peurs que j’ai connues
Que je connais encore
Resteront comme une mauvaise herbe
Sur le bord de la route
Fanées mais jamais mortes