Y’a des monstres ma mère, qui sont là pour nos cœurs,
Qui sont là pour nos pères, à l’ombre de nos peurs.
Au matin du grand soir, vois ces monstres pubères
Qui se déguisent en femme et te ressemblent, ma mère.
Je pose la question !
Est-ce qu’existe raison, en ton sein ou ton cœur
Pour que ces malfaçons soient les bases de vos moeurs ?
Dissimulées, cachées par des siècles d’oppression !
Pourquoi continuez-vous en toutes occasions
À faire semblant d’aimer, pour qu’agisse la fonction ?
Y’a ces monstres, ma femme, qui se déguisent en mère
Qui ressemblent à des hommes et disent qu’ils sont nos pères.
Enfreignant-là encore les règles de l’enfer.
Vois ! Ces monstres ma femme,
Ils mangeront nos cœurs et boirons notre éther.
Pour devenir enfin ce qui sera !
Ma mère…
Y’a des monstres ma mère qui vivent ici bas,
Qui ressemblent à ta mère et murmurent tout bas.
Qui sont-là pour nos âmes ! Ils attendent mon trépas.
Y’a des monstres ma mère, qui font pleurer tout bas
Et qui prennent pour emblème ces faux chemins de croix,
En hurlant à tue-tête qu’elles sont aussi nos mères.
Enfin tout ça ! Je crois ?
N’est-ce pas cela l’enfer ?
Y’a des monstres mon père, qui ressemblent à ta mère,
Qui disent qu’elles sont ma femme et m’aiment comme leurs mères,
S’en allant toutes au Diable à cheval sur mon âme.
Voulant fêter Satan, cet être si bestial.
Y’a des enfants mon père, qui se meurent ici bas.
Ils ne ressemblent à rien et n’ont même plus de foi.
Ils vont vendre leurs âmes et ce soir, libérés,
Ils se rendront coupables des pires insanités.
Ressemblant à leurs mères, tout au long de leur vie
Ne brisant qu’une image à jamais pervertie.
Y’a des chemins ma mère, qui resteront ma croix…
Pp.