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 |  Sujet: UN SOIR DE LUNE NOIRE...  Lun 12 Sep - 22:22 | |
| S’il venait par un soir de grande lune noire,
Un énorme vaisseau, empli de nos horreurs,
Nous vomirions d’un coup, notre vie, exutoire
Des envies dérisoires, envahies par nos peurs,
Que nous avons forgé, avec force et furie
Bien blottis dans nos lits. Bien nourris par autrui.
Qu’avons-nous fait de nous.
Sommes-nous devenus fous ?
S’il venait dans la nuit, ce monstre d’appétit
Qui prend tout au passage, détruisant paysage,
Du haut de nos désirs, du haut de nos phobies.
Il pourrait prendre ombrage, et nous tourner la page
Afin qu’ainsi s’arrête, les folies de sa vie.
S’il voulait, il pourrait !
Organiser carnage, sur nos vies pleines d’outrages,
Et donnez à nos larmes, le sens du renouveau
Qui saura, sans naufrage, nous mener hors de l’eau...
Faut-il tant de ravage pour nous mener si haut,
Que mesure vermisseau, du haut de ses anneaux.
Où est donc bien passée, cette philosophie
Qui a donné à l’homme, un esprit de conscience,
Qui lui permet, chaque jour, de garder l’appétit.
De rentrer dans son lit, et dormir sans violences.
De pouvoir adoucir, cette vie de soucis
Qu’il a très vite enfoui, dans les champs de l’enfance.
En voulant seulement, désirer ses envies.
Pourquoi tant de soucis,
À traîner cette vie ?
Demain est identique, nos erreurs sont répliques.
Nos peurs sont tactiques, un tantinet scéniques.
L’homme n’est qu’une bourrique, qui mérite la trique.
S’il venait par une vie, sonner à notre porte.
S’il venait à dessein nous tendre le venin
Qui nous aura occis, sans lancer de cohorte,
Un matin de chagrin où nos croyances en rien
Nous laissent bien ahuri, suffisant, et cloporte
Entre cœur et écorce, à creuser souterrains.
Ne soyons pas déçus, la mort on a voulu…
Arrêtons de cacher toutes ces insanités,
Personne n’est venu, sur terre, pour un salut
Ou une quête cachée, par des anciens damnés.
Quel est donc ce Dieu, qui se sera bien tu ?
Nous sommes nos propres ennuis, et nos vils soucis.
Nous préférons autrui, et juger ses envies.
Dénoncer le voisin, d’être au service des siens.
Adorer la police lorsqu’on chie en coulisse.
Avoir de l’appétit si la rime est justice
Et foutre tout par terre, avec un peu de vice.
S’il venait par un soir, d’envie et de cafard
Une lune si noire…
Pp. | |
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