l'ailleurs

Voyagez donc ailleurs
Mes étoiles sont plus belles dans la brillance
Des yeux d’une autre place qui flamme

Je te poitrine bleue je te prime du temps
Aux désirs des nuances comme un homme en vacances
Cette noireté des yeux
Je te dérive des sens
Ne m’interdis aucune méconnaissance
Je te dîne assoiffé comme un homme du désert
Mes caravanes s’enflent et se dressent dans le froid
D’une saillie l’immense
Rien ne fait le bonheur
Une douleur parfois une séance qui meurt faute d’images de toi

Je te dévague dans l’ombre
Quand je sors de nos soies
Entends la mer au vent
Qui murmure un murmure d’étourdissant
Qui ment

Je t’appelle muse étrange
Mon étrangère qui pleure je te pleus dans l’ivresse
Te mélange à ma terre
Cette violence qui en rien ne demeure pour personne
Il me semble que je donne sans l’envie de donner
Je te mémore d’été
Quand nus nous bavardions sur une dune paresse
Invente moi les mots les sages du silence
Mes étoiles sont meilleures
Plus scintillantes que les flammes de tes voeux
Quand j’érecte mes sens au-delà des combats
Je te sense de nuages
J’odeure les flancs de ton corps découpé
J’absence mes volontés

Nous serons des montagnes élevées
Jusqu’aux bords des mots songes