l'îlefemme

Immobile le long de la lumineuse lumière
D’un phare
L’île dort assise sur la mer
Le visage couvert de sable
Elle ressemble aux automnes des hivers
De mon âme
Coureuse des pays insolaires la nuit
Comme une poussière l’enveloppe
Femme austère qui se drape de ciel
Je te cohorte de foules aux emblèmes
D’amours qui sortent comme des rats
Des bouches ouvertes du vent

Je m’insulaire sur ton corps
Endormi étendu sur mon sort
La vie s’endort assise dans le ciel
Je sors de cette nocturne clarté de lune
La couleur rouge de la brume
Dessine tes formes sur les grandes étendues
D’un désert qui s’incruste de plus en plus fort
Dans mes intimes solitaires

Eclatés de noirceurs
Les grands manteaux déforment
La silhouette qui s’avance en morceaux
De membres dissociés
Je t’ensemble avec moi t’assemble
Pour te reconnaître enfin
Toi
Mon île enfoncée dans ce lit
Réchauffée par la lumière
D’un phare
Guidée par une main qui te caresse
Et demain
Allongé sur l’univers
Le long de la lumineuse lumière de ton regard
Je serai enfin mort
Plus vivant dans tes bras que le flot de la mer

Va-t-on après mille années lumières
Enfin recommencer
Cesser de jouer à la guerre
Je veux rester dans la mémoire des hommes
Ainsi que tu m’as fait

Aujourd’hui est une mauvaise journée

Merci à toi le magicien du verbe, merci de m'entrainer vers des méandres fabuleusement beaux.


Roger.

merci, mais sois certain Roger que tu voyage et invente aussi bien que moi, c'est en cela que je me retrouve dans tes écrits si proches de moi-même.
Merci Pascal F. j'ai mis une opinion sur ton poème qui en dit plus que ce que j'ai écrit à son sujet.