A l'entour la vie pétille
de saveurs et de parfums
je promène mes papilles
de l'âcre au goût le plus fin
le benjouin
la bergamote
la citronnelle et l'encens
que jamais rien n'escamote
prennent mon nez en passant
et leau me vient à la bouche
Dieu que la vie a bon goût
je la sens et je la touche
je la croque
et tout à coup
ses effluves
ses volutes
m'envahissent
m'irradient
dès qu'elles se répercutent
je me trouve au Paradis
Je me tiens
sens en éveil
à l'affût du moindre arôme
je vois paraître
merveilles
des fruits à portée de paumes
quand par vent de virulence
je croise la pestilence
je pars en me secouant
de tous ses miasmes puants
habité par les odeurs
restées fraîches dans mlon coeur
je m'en vais les étouffer
de capiteuses bouffées
j'apprécie les mets exquis
rien qu'à les voir alignés
avec tous les bons crus qui
savent les accompagner
j'ai vécu suivant ma rouie
en quête de la nuance
et du piment qui s'ajoute
cherchant dans l'ombre d'un doute
l'étincelle d'une chance
C'est ainsi qu'un jour enfin
je t'ai vu source idéale
tu m'as fait don de ton sein
j'en ai humé les spirales
et pour apaiser ma fièvre
tu m'as fait don de tes lèvres